« Est-ce que vous utilisez DeepSeek ? »
C’est par cette simple question que tout a commencé.
Un turfiste m’écrit pour me demander si notre pronostic IA dans Turf Factory utilise DeepSeek.
J’aurais pu lui répondre « oui », et il aurait pris son abonnement dans la foulée.
Mais j’ai répondu la vérité.
Et il n’a pas pris.
C’est là que j’ai compris : on est en train de vivre une nouvelle mutation dans le monde des courses hippiques.
Un virage à 180° où l’intelligence artificielle devient le nouveau “tuyau d’or” rêvé, sans que la majorité des gens ne comprennent ce qu’elle est réellement.
Et comme toutes les croyances mal comprises, elle ouvre la porte à toutes les dérives.
Le fantasme collectif autour de l’IA
L’IA, aujourd’hui, fait fantasmer. Elle est partout.
On la présente comme une révolution. Comme une solution.
Et dans le turf, elle est en train de devenir le nouveau buzzword à la mode.
Sauf que beaucoup n’ont aucune idée de ce qu’est vraiment une intelligence artificielle.
Ils se ruent sur ChatGPT, DeepSeek, Bard, et autres IA généralistes, en tapant des phrases comme :
« Quels chevaux vont gagner aujourd’hui ? »
« Quel est le meilleur cheval du Quinté ? »
« Donne-moi une combinaison gagnante. »
« Quelles courses jouer parmi celles proposées sur PMU pour gagner ? »
Et comme ces outils répondent avec aplomb (même s’ils n’ont aucune base turf), le turfiste s’imagine qu’il tient là un pronostic d’élite.
Mais ce n’est pas parce qu’une IA répond… qu’elle a raison.
Encore faut-il comprendre comment elle fonctionne.
DeepSeek, ChatGPT, Bard… ce qu’ils sont VRAIMENT
Ces IA sont ce qu’on appelle des modèles de langage généralistes.
Ça veut dire qu’elles ont été entraînées sur des milliards de textes trouvés sur Internet pour apprendre à parler comme un humain.
Elles sont formidables pour expliquer, structurer, reformuler, rédiger…
Mais elles ne sont pas conçues pour analyser les résultats de courses hippiques, ni pour générer des stratégies fiables.
Et surtout : elles ne sont pas connectées aux bases de données des courses.
Elles ne savent pas quels chevaux courent aujourd’hui.
Elles ne connaissent pas l’historique des performances.
Elles ne savent pas quelles sont les cotes.
Elles ne peuvent pas prédire le gagnant.
Elles peuvent vous répondre, mais ce sera toujours :
- Basé sur des généralités,
- Formulé avec style,
- Mais sans aucune validation réelle.
Et c’est là le piège : elles donnent l’illusion d’être expertes, parce qu’elles s’expriment bien.
Mais c’est du vernis.
Et si vous ne me croyez pas…
Je vous invite à faire l’exercice.
Je vais le faire moi-même : je vais ouvrir une nouvelle conversation avec ChatGPT, un chat vierge, sans contexte, et lui poser simplement cette question :
« Est-ce que tu peux me donner les chevaux à jouer aujourd’hui pour les courses PMU ? Ton système est-il conçu pour faire de vrais pronostics hippiques ? Est-ce que tu es plus performant qu’un système d’intelligence artificielle spécialisé dans le turf et entraîné sur plusieurs années de courses ? »
Je filme ma question et sa réponse en vidéo, je vous invite à la visionner juste ici 👇
👉 Parce que parfois, le plus percutant, c’est que vous l’entendiez directement de la bouche de votre “nouvelle référence IA”.
La réponse complète de CHAT GPT à ma question :
« Je ne suis pas spécialisé dans les pronostics hippiques et, contrairement à une IA dédiée à l’analyse des courses de chevaux et entraînée sur un large historique de données, je ne suis pas conçu pour fournir des conseils précis sur les courses PMU. Les systèmes spécialisés dans les pronostics de courses de chevaux utilisent des algorithmes spécifiques qui prennent en compte des milliers de variables, comme les performances passées des chevaux, l’état des pistes, les jockeys, les cotes, les tendances saisonnières et bien plus encore.
Mon approche est davantage orientée vers des informations générales, des conseils, ou des discussions informatives, mais je n’ai pas accès aux données en temps réel ou à des modèles complexes d’analyse de courses. Je peux cependant t’aider à comprendre comment fonctionnent ces systèmes et à explorer des informations générales sur les courses de chevaux si tu veux !
Si tu cherches des pronostics de qualité, je te recommande de consulter des sites ou des services spécialisés qui disposent de l’expertise et des outils nécessaires pour offrir des prédictions précises et basées sur des données actualisées. »
Pourquoi cette confusion est dangereuse
Le turfiste veut croire.
Il veut espérer.
Il est en quête du fameux “tuyau d’or”, depuis toujours.
Et aujourd’hui, l’IA est la nouvelle promesse magique.
Mais cette fois, ce n’est plus une méthode miracle dans un PDF, c’est un discours pseudo-technique, bourré de jargon, impossible à vérifier.
Et dans cette zone grise, certains vont s’engouffrer pour vendre du vent.
“IA turf”, “pronos boostés par l’algorithme”, “analyse intelligente basée sur DeepLearning”…
Mais qui, parmi vous, peut réellement vérifier si ce qu’ils vous vendent est vrai ?
Personne.
Et c’est précisément pour ça qu’il faut sensibiliser maintenant, avant que les dégâts ne soient trop grands.
Alors c’est quoi, une IA utile aux courses hippiques ?
Une IA utile, c’est une IA :
- Qui a été conçue spécifiquement pour les courses,
- Qui a été entraînée sur un historique massif de données turf,
- Qui fonctionne avec des critères mesurables et factuels,
- Qui propose des résultats vérifiables,
- Et qui s’intègre dans une logique stratégique cohérente.
Ce que cette histoire m’a appris… et ce qu’elle VOUS apprend
Ce turfiste était sincèrement convaincu que DeepSeek était une référence dans le monde du turf.
Pour lui, si notre IA n’intégrait pas DeepSeek, alors elle ne pouvait pas être “la meilleure possible”.
C’est là qu’on mesure à quel point l’incompréhension est profonde et dangereuse.
Car DeepSeek, tout comme ChatGPT, est une intelligence artificielle généraliste, conçue pour comprendre et générer du langage.
Elle ne peut pas être intégrée dans un système d’analyse turf…
…et elle n’a aucun rôle à jouer dans la modélisation de pronostics.
Je lui ai expliqué tout ça avec professionnalisme.
Et il ne s’est pas abonné.
Et c’est là que se trouve la vraie alerte :
Imaginez maintenant que ce turfiste aille sur un site douteux, tenu par un vendeur de rêve — comme il en existe des dizaines dans les courses hippiques.
Ce site affiche fièrement :
« Pronostics boostés à l’algorithme IA »
« Analyse intelligente grâce à DeepSeek™ »
Et quand le turfiste écrit pour demander :
« Vous utilisez bien DeepSeek ? »
On lui répond :
« Bien sûr, notre IA est 100 % optimisée grâce à DeepSeek. »
Il prendra.
Et il se fera avoir.
Comme il s’est déjà fait avoir dans le passé, quand l’IA n’existait pas encore, mais que les promesses étaient déjà là :
- « Méthode miracle pour gagner 1 000 € par mois aux courses ! »
- « La méthode secrète des pros révélée pour vous ! »
- « Gagnez 100 % des jours avec notre plan exclusif ! »
Mais posez-vous une seule question :
Si une méthode permet vraiment de gagner 1 000 € par mois, que se passe-t-il si elle est vendue à 100 turfistes ?
Avec la mutualisation des paris, chacun ne gagnera plus que 10 €… au mieux.
C’est mathématique.
Et pourtant, des milliers tombent dans le panneau chaque année.
Et maintenant, une nouvelle vague se prépare, avec l’IA comme étiquette miracle.
L’illusion du “tuyau d’or” : la faille qui vous expose à tous les pièges
Ce qui rend les turfistes aussi vulnérables aux arnaques — qu’elles soient anciennes ou nouvelles — c’est cette obsession collective qu’il doit bien exister quelque part une méthode miracle, une martingale secrète, un pronostic infaillible, un tuyau d’or jalousement gardé…
Et c’est précisément cette croyance qui fait d’eux des proies faciles, encore et encore.
Depuis des années, ils enchaînent les promesses marketing :
- « Méthode Trot spécial Vincennes »
- « Gagnez 10 000 € par mois aux courses »
- « 87 % de réussite garantie ! »
…et pourtant, rien ne change.
Mais si seulement on leur expliquait — une bonne fois pour toutes — la règle la plus basique du turf, tout ça cesserait.
📌 Les courses hippiques sont basées sur la mutualisation des paris.
C’est-à-dire que les gains des gagnants sont directement constitués… par les pertes des perdants.
Donc à partir du moment où une méthode miracle est connue, qu’elle est vendue, diffusée, exploitée par des centaines d’utilisateurs, elle cesse instantanément d’être rentable.
Ce n’est pas une opinion, c’est une loi mathématique simple.
Et c’est ça le plus alarmant : cette loi est à la base même du fonctionnement des courses hippiques.
C’est la fondation du turf, et pourtant…
…elle est systématiquement ignorée.
Pourquoi ? Parce que les turfistes ont envie d’y croire.
Ils veulent tellement que ça marche… qu’ils ferment les yeux sur l’évidence.
Et maintenant, avec l’arrivée de l’IA, une nouvelle vague de promesses arrive, toujours plus techniques, toujours plus opaques, toujours plus séduisantes.
Alors si vous lisez cet article, entendez ce message :
Ne soyez pas naïf.
Protégez-vous.
Armez-vous contre les beaux discours.
Et ne tombez plus dans les pièges tendus par ceux qui jouent avec vos illusions.
Envie d’aller plus loin ?
Vous l’aurez remarqué, dans cet article, je n’ai volontairement pas évoqué l’intelligence artificielle intégrée dans Turf Factory.
Pas de détour, pas de sous-entendu, pas de “pub cachée”.
Parce que le but ici n’était pas de vous vendre quoi que ce soit.
👉 Le but, c’était de vous alerter sur les dérives actuelles, de vous aider à mieux comprendre ce qu’est (et n’est pas) l’IA, et surtout, de vous donner les clés pour vous protéger des illusions et des arnaques.
Mais si maintenant, vous avez envie de découvrir comment fonctionne vraiment une IA spécialisée dans le turf,
si vous voulez comprendre comment nous avons conçu notre IA dans Turf Factory,
et pourquoi elle n’a rien à voir avec un pronostic “fait maison” ou un algorithme bricolé à la va-vite,
alors je vous invite à lire notre prochain article :
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